mardi 21 décembre 2010

Le pêcheur et l'homme d'affaire

D'après un récit de l'abbée Pierre (tiré du livre Les philo-fables pour vivre ensemble)

Un riche homme d'affaire était en vacances en Inde.  Un matin, sur la grève, il aperçut la barque d'un pêcheur qui rentrait.
.
-Oh là! lui cria-t-il.  La pêche a été bonne?

Le pêcheur lui sourit et lui montra quelques poissons posés au fond de sa barque:
-Oui, c'est une bonne pêche.
-Il est encore tôt. Je suppose que tu y retournes.
-Y retourner? demanda le pêcheur.  Mais pour quoi faire?
-Mais parce qu'ainsi tu en auras plus, répondit l'homme d'affaire, à qui cela semblait une évidence.
-Mais pour quoi faire? Je n'en ai pas besoin!
-Quand tu en auras plus, tu les revendras!
-Mais pour quoi faire?
-Tu pourras changer ta vieille barque contre un joli petit bateau.
-Mais pour quoi faire?
-Eh bien, avec ton petit bateau, tu pourras avoir plus de poissons.
-Mais pour quoi faire?
-Eh bien, tu pourras prendre des ouvriers.
-Mais pour quoi faire?
-Ils pêcheront pour toi.
-Mais pour quoi faire?
-Tu deviendras riche.
-Mais pour quoi faire?
-Tu pourras ainsi te reposer.

Le pêcheur le regarda alors avec un grand sourire:
-C'est justement ce que je vais faire tout de suite.

dimanche 19 décembre 2010

La neige apporte la chance? 2e histoire

On veut la 2e histoire avant d'aller se coucher ce soir?

Vous vous souvenez de la tempête qui a eu lieu il y a deux semaines, un lundi soir, quand la neige ne semblait pas vouloir arrêter?  Et bien, mon histoire n'a rien à voir!
 Euh, si en fait.  C'est juste que j'ai toujours voulu commencer une histoire comme ça.  Mais mon histoire se passe tout de même quelques jours plus tard quand tu te dis: "Bon, là j'ai plus le choix, faut que j'aille pelleter le char."

En fait, ce n'est même pas mon histoire à moi, mais de quelqu'un d'autre.

L'autre personne dite, était sagement à la maison avec son nouveau-né et repoussait le moment d'aller déneiger la voiture, car elle ne voulait pas laisser son enfant trop longtemps (le papa n'étant pas à la maison à ce moment).  Heureusement que la voisine propose de s'occuper du petit le temps que la grande aille faire son devoir de conductrice dehors.  Mais le plus beau (et le plus magique), c'est qu'une fois dehors la pelle aux mains, une autre voisine s'enquiert de l'enfant et propose de déneiger la voiture pour elle.

Je ne peux qu'imaginer la vague d'amour qu'on peut avoir envers un presque inconnu qui se propose pour une tâche aussi ingrate que de déneiger l'auto.

samedi 18 décembre 2010

La neige apporte la chance?

Ce matin je me réveille tard.  Je regarde dehors et il neige.  Encore.  Je suis tout endormie, mais je trouve cela bien beau.  Je regarde mon téléphone avec un drôle de sentiment.  Je n'ai pas le goût qu'il sonne pour me proposer des choses à faire en cette fin de semaine déjà bien organisée.  Oh, mais c'est que j'ai manqué un appel. Non deux.  Quand j'ai 2 appels de la même personne un samedi matin avant 9h, je ne peux m'empêcher de traiter cette personne qui m'appelle de noms pas jolis à dire.

Pardon inconnu!  Après l'avoir rappelé puisqu'il disait que c'était important et cela m'intriguait réellement (qu'est-ce qui peut être si important un samedi matin avant mon premier café, hein, je vous le demande?), j'avais plutôt envie de le bénir.

Ce gentil Monsieur a retrouver mon portefeuille dans la neige, sur le trottoir.

Il y a du monde bien.

p.s. une deuxième histoire du genre suivra bientôt.  Peut-être même plus si vous vous mettez de la partie.

jeudi 16 décembre 2010

Problema

Hier soir, j'ai été rivée à mon écran d'ordinateur par l'excellent film Problema de dropping knowledge.  Pas moyen de fermer l'écran.

C'est très touchant de voir autant de personnes concernées (112 plus exactement) par l'humanité.  Ce n'est pas tant dans les réponses comme tel que toute la pertinence de ce film réside, mais premièrement dans le fait même que 112 personnes se réunissent pour en discuter.  De plus, le projet initiateur mérite à lui seul toute notre considération.  Ce n'est pas tous les jours qu'un groupe important demande l'avis de citoyens du monde et en tient réellement compte.

Pour être franche avec vous, j'aurais aimé faire partie de ce projet moi aussi.

Alors, voilà ce que je vous propose: que chacun pose sa question à propos de l'humanité ici-même.  Et n'hésitez-pas (comme si c'était votre genre....) de répondre.  Mais je crois qu'il faille tout de même rester dans l'esprit et, pour une fois, ne pas critiquer, mais enrichir les propos des autres.  Bref, allez jeter un coup d'oeil sur le film et revenez donner vos impressions.

Dernière chose: mon passage préféré est surement la réponse que Mme? donne à la question "what is the most important unreprted story?".  Quelque chose comme : the beauty of the life.  All the nices things that happens and that we don't talk about. (à 8min50)

Bon visionnement

dimanche 12 décembre 2010

Avec des si, on irait à Paris

Vous connaissez l'expression "avec des si, on irait à Paris"?

Et bien moi je dis: "Allons-y!  C'est une belle ville, Paris."

Sans si, ce serait bien pire.

vendredi 10 décembre 2010

la magie de la neige 2

N'est-ce pas magnifique?
Il neige et, nous en bons descendants français, nous râlons.  Parce qu'il faut pelleter.  Déneiger la voiture.  Prévoir plus de temps pour nos déplacements.  Payer la facture de chauffage.  Marcher dehors, le nez au froid.  Endurer les sirènes des remorqueurs alors que nous regardons peut-être un film en amoureux.  Annuler une sortie ou un rendez-vous.

Mais pensons à tous ces enfants qui ne connaîtront jamais la joie de glisser et de rentrer à la maison où un chocolat chaud les y attends.  Tous ces petits africains, asiatiques, sud américains, européens du sud.

En leur noms, sortons dehors!  Amusons-nous.

Pour moi, l'hiver toujours été une saison très appréciée.  Pas parce que j'aime avoir froid ou payer mes factures de chauffage, mais parce qu'elle me permet de me connecter avec la nature.  Et quand je dis nature, je ne parle pas seulement du plaisir à voir des traces d'animaux dans la neige ou de faire des sports d'hiver (étonnant tout de même que les sports dits d'hivers soient tous des sports extérieurs), mais parce que cela me rappelle que nous ne sommes que de passage sur cette terre.  C'est comme une claque qui nous donne le choix entre accepter cet état des choses ou souffrir.  Et quand nous acceptons cela, une grandeur quiétude s'empare de nous (du moins de moi).  Lorsque je pense à tout ce qui survit à la période hivernale et constate qu'il en est de même de l'être humain, j'ai un sourire aux lèvres.

jeudi 9 décembre 2010

Remise en question

Le plus dur dans toute remise en question, c'est de prendre la décision.  Une fois la décision prise, le reste se fait presque tout seul.  Et après, lorsqu'on regarde en arrière, on peut constater (souvent avec soulagement) à quel point ce changement dans notre vie a été bénéfique.

Si j'en parle c'est que je suis effectivement en remise en question.  Je me trouve dans une situation agréable, plutôt stable, mais avec quelques irritants.  Pourtant, j'envisage de faire un grand saut vers l'inconnu avec toute l'incertitude que cela comporte, mais également avec toutes les possibilités.

Dans des cas comme celui-là, je crois qu'il est important de se souvenir de ces quelques petites pensées:
- la peur de l'inconnu peut être un puissant frein, mais comme toute peur, elle est habituellement injustifiée;
- ne jamais sacrifier un monde de possibilités pour une situation convenable;
- on s'habitue à tout: on se satisfait souvent de ce qu'on a alors que quelque chose de mieux n'est pas loin.
- rien n'est absolu ni éternel: il y a toujours la possibilité de changer de situation dans le futur

mais surtout:
- nous sommes le seul maître de notre destinée!  C'est à nous de la rendre merveilleuse, car personne ne le fera à notre place et personne n'est mieux placé pour le faire.

Sur ce, je crois que je vais me faire confiance et travailler pour moi.

p.s. pour illustrer le propos, je vous renvois sur le site de Zem.

samedi 4 décembre 2010

Elle est des nôtres

Je me suis toujours senti un peu à part.  Pas parce que j'ai les cheveux roux (j'ai pas les cheveux roux) ou parce que j'ai un 3e mamelon (j'ai pas de 3e mamelon).  Non, c'est parce que je n'avais jamais eu la visite de témoins de Jéhovah.  Mais ce matin, tout a changé!  Deux témoins, bilingues et très polis sont venus sonner à ma porte.  Comme j'habite dans un immeuble, j'ai échangé des salutations à l'interphone avant de les regarder par la fenêtre sonner à l'entrée d'à côté.

Maintenant, ils sont partis et moi je me sens enfin un peu plus normale.  Je me demande bien s'ils reviendront...
images trouvées sur le blogcarnet fou

Je n'ai jamais compris pourquoi ils faisaient cela.   Ne comprennent-il pas qu'ils n'aident en rien leur cause?  Il me semble qu'il y a de meilleurs moyens de recruter, et surtout plus agréable.  D'un autre côté, c'est pratique d'être témoin si tu as un chien: tu peux combiner deux obligations en une et promener ton chien en même temps que de faire le porte à porte.  Et la marche est bénéfique.

Tiens, je pense que je vais partir une sous-église des témoins de Jéhovah Nous allons miser sur la promotion de la santé en jogant pour faire le porte à porte et allons s'associer à la SPCA.  Tu reçois une bible et une laisse avec les commandements écrit dessus quand tu adoptes un animal.

Qui embarque?

 

lundi 29 novembre 2010

Couper la tête

Un élève me regarde droit dans les yeux et dit d'un ton macabre: couper la tête....

Sur le coup, je suis restée bouche bée (comment faire autrement?), mais l'idée a fait son chemin et je me dis que ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée.  En effet, cela m'aurait éviter bien des maux de tête.  Malheureusement, il a quitté l'école à la fin de son parcours et je ne peux plus avoir recours à ses services.

p.s. Il faut dire que cet élève avait une problématique bien spéciale.

Achalandage

Ce blog est tout jeune, tout frais et encore peu fréquenté.

J'y vois deux principaux avantages:
1- Mes premiers lecteurs ont la chance de prendre part à et d'amorcer une relation privilégiée.
2- Je vais faire la fête à la dixième visite.

Bonne visite!

samedi 27 novembre 2010

la magie de la neige





Il neige et comme nous sommes encore au mois de novembre on peut dire que c'est magnifique, que cela nous fait rêver.  À nous les soirées entre amis au chaud, les chocolats chauds à déguster sous une couverture devant un bon film et les sorties revigorantes.  Depuis le temps qu'on en rêvait (rappelez-vous les grandes chaleurs du mois de juin et juillet).

jeudi 25 novembre 2010

bonheur en bouche

Faut que je vous raconte:
Un jour, je me promène sur une rue commerciale que j'affectionne particulièrement.  Je vois une nouvelle crèmerie artisanale et, comme je raffole de crème-glacée, j'entre pour tester cette merveille.  Mais qu'est-ce que je vois comme saveur?  Ananas!  Est-ce possible?  2 de mes plus grandes sources de plaisir gustatif réunies dans un seul même produit.  J'en commande une boule question de vérifier si, comme c'est souvent le cas, le mariage ne serait pas malheureux.
 
Dès la première bouchée, j'ai su.  Cela goutait le bonheur.  Avec peut-être un petit goût d'enfance.

Aujourd'hui, la crèmerie est fermée pour la saison hivernale.  Mais en ce jour spécial pour moi, je ferme les yeux et repense au sorbet à l'ananas.

mardi 23 novembre 2010

l'heure de l'apéro




Certains diront qu'il n'y a pas d'heure pour la bière.  Mais moi, quand ma montre a arrêté de fonctionner (simplement une pile à terre), j'ai réglé l'heure à 4h00 (merci Éli de l'idée).  Ainsi, peut importe quand durant la journée, je pouvais regarder ma montre et voir que la journée tirait à sa fin et qu'il serait bientôt l'heure d'un petit verre (surtout quand j'avais une grosse journée pas possible).

Avouez que c'est bien plus reposant d'avoir toujours la même heure!  Pas juste pour l'apéro, mais aussi pour les rendez-vous : " 6h00?  bah, j'ai le temps..."  " Oui, oui, je vais y être à 4h00."  Et pas besoin d'arrêter quelqu'un dans la rue pour lui demander l'heure.

Alors moi je dis: " À bas les piles!"  Tiens, je vais peut-être m'acheter un réveil matin à pile.  Je vais pouvoir dire : " Ce n'est pas ma faute, mon réveil n'a pas sonné! "

lundi 22 novembre 2010

un blogue est né

Alors, quel est cet esprit dont je parlais?  C'est cette capacité de tirer le meilleur de chaque situation, comme le fait si bien Jean le Chanceux.  J'offre donc à chacun de m'envoyer en message privé vos petits désagréments de la vie et de les transformer en événement positif.

L'idée m'est venue petit à petit.  D'une part, j'ai cette tendance à faire ressortir le bon de chaque situation.  D'autre part, je me suis vite rendu compte que le bonheur était presque contagieux.  De plus, je cherchais un moyen de rendre le monde meilleur et je crois que c'est par changer l'attitude de tous et chacun qu'on pourra y arriver.  Donc, changer le monde oui, mais un sourire à la fois!

J'ajouterai aussi régulièrement de petites leçons de vie.  Entendons-nous bien.  Pas des leçons pour vivre sa vie, mais les leçons que la vie peut nous apporter.  Ou, si vous préférez, mes petites réflexions.

Bonne lecture et surtout bons sourires

dimanche 21 novembre 2010

Hans im Glück ou Jean le chanceux

Conte (résumé en anglais) qui reflète l'esprit de ce blog.  Jean le chanceux est un conte des frères Grimm.  La version française est disponible ici: Le conte également en version audio sur le blog d'Aldor.

Hans worked hard for seven years but wishes to return to see his poor mother. His master pays him his wages which amounts to a lump of gold the size of his head. Hans puts the gold in handkerchief and starts out on his journey jogging but soon becomes tired. He spots a rider on horse back and seeing the ease at which the horse travels he offers to exchange his lump of gold for the horse. Happy with the exchange the man gives him the horse and Hans rides off.
The horse bolts and Hans is thrown from the animal. Where upon he meets a shepherd who convinces Hans to swap his horse for a cow. Telling Hans that a cow can provide milk, cheese and butter and is of more leisurely company. Hans takes up the offer and takes the cow and continues on with his journey only to find that the cow is dry and not producing milk as he had been told.
Disgruntled with the cow, Hans meets a butcher who he exchanges his cow for pig. Thanking the butcher for the pig Hans setting off jogging again, hopeful he has know found an ideal travel companion. Alas, Hans meets a countryman who informs him that the pig is owned by the squire and he is in danger of being caught for taking the squire's pig. Hans takes the countryman's goose in exchange for his pig, happy that it will provide a good roast and a supply of goose fat.
At the next village Hans sees a scissor-grinder and explains his story to him. The scissor-grinder offers him a grindstone for his goose arguing that a grindstone will provide a source of income. Hans happily exchanges the goose for the grindstone. He continues on his way, but is tired by the grindstone and is short of money for food.
Hans stops for a drink on the banks of a river, the grindstone falls into the deep water and is lost. Hans is happy to be rid of the heavy grindstone and being free of all troubles. He walks on to his mother's house and recounts his lucky tale.